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Cheminet : Tintin, report-fer


Les albums « ferroviaires »
(et les autres)
Soviets
Congo
Amérique
Cigares du Pharaon
Lotus bleu
Oreille cassée
Île noire
Sept boules de cristal
Temple du Soleil
Or noir
Affaire Tournesol
Les autres albums
Tintin, report-fer - les autres albums

Le Crabe aux pinces d'or (1941)
L'étoile mystérieuse (1942)
Le secret de la Licorne (1943)
Le trésor de Rackham le Rouge (1944)
Objectif Lune (1953)
Coke en stock (1958)
Et... les albums sans trains ni rails

Ici sont regroupés les albums où les éléments ferroviaires apparaissent souvent une seule fois, et ce sans influence sur le cours du récit (des décors, la plupart du temps). Sont évoqués également les albums où le rail est absent : c'est l'occasion de s'apercevoir que les albums les plus récents ne font pas du tout appel à ce mode de transport, et privilégient la voiture et surtout l'avion. En effet, ils sont représentatifs d'une époque, les années 60 et 70, où le rail est considéré comme déclinant. Mais on peut estimer qu'avec le renouveau des années 80 et 90, grâce au TGV et même aux nouveaux tramways, les Aventures – si Hergé avait vécu jusque là (il est mort en 1983, et son activité s'était considérablement réduite depuis plusieurs années) – auraient retrouvé un visage plus ferroviaire.

Le crabe aux pinces d'or

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Après avoir mené l'enquête sur la mort d'un marin, les Dupondt viennent de quitter le navire où officiait le défunt, et nous gratifient pour l'occasion d'une de leurs figures dont ils ont le secret ! Remarquer le décor ferroviaire en milieu portuaire.

Page 11

L'étoile mystérieuse

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Nouvel exemple de décor ferroviaire portuaire : Tintin s'apprête à embarquer sur l'Aurore, le navire polaire transportant l'expédition montée pour explorer l'aérolithe constitué après la chute de l'« étoile mystérieuse ».

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Page 14 et page 17

Le secret de la Licorne

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Type : décor

Les Dupondt sont chargés de mettre un terme aux multiples agissements de mystérieux pick-pockets. La scène ci-dessous a lieu sur un quai de tramway, un indice marqué de la « bruxellitude » de cet album « sans voyage ». La première case fait apparaître les rails; dans la seconde, c'est le mode de transport lui-même qui est cité par Dupont, au moment précis où l'objet de l'enquête se rappelle au bon souvenir des deux fins enquêteurs ! Des proies faciles, puisque c'est dans un train qu'ils se feront voler leurs papiers dans Objectif Lune.

Page 32

Le trésor de Rackham le Rouge

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Des rails en milieu portuaire, encore : Tournesol, nouvelle connaissance de Tintin et Haddock (mais pas encore leur ami !), tente vainement de proposer son sous-marin de poche au moment où l'expédition s'apprête à lancer la chasse au trésor de la Licorne. Mais comme Tournesol est « un peu dur d'oreille », il est facile pour lui de ne pas entendre, ou plutôt de ne pas écouter le refus de ses interlocuteurs !

Page 12

Objectif Lune

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En Syldavie, l'usine atomique où Tournesol fabrique sa fusée lunaire vient d'être l'objet d'une intrusion aérienne nocturne, au cours de laquelle trois parachutistes ont été lâchés. La Sécurité du Centre croit avoir arrêté deux d'entre eux... en la personne des Dupondt, ainsi pris pour des espions ! Tintin vient à leur rescousse. On remarquera leur penchant pour le « costume local » (avec d'ailleurs une confusion entre le folklore grec et le folklore syldave !), déjà observé dans le Lotus bleu. C'est au cours de leur voyage en train qu'ils se font voler leurs papiers, mésaventure qui avait déjà failli leur arriver dans une station de tramway (la Licorne).
À noter qu'auparavant, lorsque le capitaine apprend (p. 9) que Tournesol projette de s'envoler vers la Lune, il use, hilare, d'une expression habituellement utilisée dans le transport ferroviaire : « Messieurs les passagers vers la Lune, en voiture ! Pardon, en fusée ! ».

Page 19

Coke en stock

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La dernière apparition ferroviaire dans Tintin est plutôt discrète : de simples rails de tramway, alors que Tintin suit en taxi un de ses anciens ennemis, Dawson (vu longtemps auparavant dans le Lotus Bleu).

Page 12

Les albums sans trains ni rails

Dans le Sceptre d'Ottokar (1939, le seul album de la première décennie à ne pas faire apparaître l'élément ferroviaire), c'est en avion que Tintin se rend en Syldavie : avion régulier de Bruxelles à Prague, avec escale à Francfort; puis avion particulier spécialement affrété par le gouvernement syldave, à partir de Prague. Le retour s'effectue en hydravion de Douma (un port imaginaire, situé sans doute sur l'Adriatique) à Marseille; gageons que le voyage Marseille–Bruxelles s'est effectué en train, mais l'album s'achève sur une chute aquatique des Dupondt dans l'« hydroaéroport » de Marseille !

On a marché sur la Lune (1954) est un récit qui se déroule presque entièrement dans la fusée lunaire et sur la Lune.

Après Coke en stock (1958), plus aucune trace ferroviaire : les derniers albums de Tintin sont aériens et/ou routiers. Cela est caractéristique d'une époque où le rail n'était plus vraiment synonyme de modernisme...

Tintin au Tibet (1960) est un récit placé sous le signe – tragique – du transport aérien : catastrophe aérienne au Népal dont est victime le jeune Tchang; voyage en avion de Tintin et Haddock vers Katmandou, via Delhi, afin de tenter de retrouver une trace de l'ami chinois. Quant à l'expédition vers l'épave, vu l'environnement extrêmement sauvage (nous sommes en plein Himalaya), elle s'effectue à pied.

Les Bijoux de la Castafiore (1963) se déroule entièrement à Moulinsart. On y voit des mouvements de voitures et de camions. Tintin circule en vélo. La Castafiore et sa suite arrivent et repartent de Moulinsart probablement en avion. De même, c'est en avion (« beaucoup plus rapide ») que Tournesol se rend à Milan (la ville de la diva) pour présenter son prototype de téléviseur couleur.

Vol 714 pour Sydney (1968) : comme son nom l'indique, ce récit est très « aérien ». Parvenus en Boeing 707 de Londres à Djakarta, c'est dans un avion d'affaires supersonique (un prototype) que Tintin, Haddock et Tournesol continuent leur voyage vers Sydney, où se tient un congrès d'astronautique. C'est le milliardaire Carreidas qui les a invités dans son jet personnel. Tout ce beau monde sera victime d'un détournement d'avion dirigé contre Carreidas (Rastapopoulos cherchant à s'accaparer sa formidable fortune). Et c'est... en OVNI que les compagnons d'infortune quitteront l'île volcanique de la mer des Célèbes où le jet avait été détourné !

Dans Tintin et les Picaros (1976), Tintin se déplace en moto. C'est en avion que Haddock et Tournesol, puis Tintin dans un deuxième temps, se rendent au San Théodoros. Et c'est en car, « emprunté » à une troupe costumée pour le Carnaval, que Alcazar et ses guerilleros (les « Picaros ») arrivent dans la capitale afin de renverser le général Tapioca.

Tintin et l'Alph'Art est un récit interrompu par la mort de Hergé (le 4 mars 1983), et publié en 1986 sous forme d'un album reprenant les esquisses graphiques et la transcription des dialogues. Nulle trace ferroviaire, là non plus. Tintin se déplace à moto, les différents protagonistes en voiture, et c'est en avion que nos héros se rendent à Ischia (une île de la mer Tyrrhénienne, au large de l'Italie) pour tenter d'élucider un mystère ayant trait à l'art contemporain et aux sectes. On ne connaîtra jamais la fin de l'histoire, puisque Hergé est décédé en cours d'aventure, en ayant expressément fait savoir qu'il désirait que personne ne termine le récit à sa place.




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