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Cheminet : Tintin, report-fer


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Tin, report-fer - le lotus bleu

Parution : à partir du 9 août 1934 dans le Petit vingtième. Publication en album couleurs (Casterman) en 1946.

Tramway à Shanghaï
Un faux attentat ferroviaire
L'occupation japonaise
Le voyage à Hou-Kou
Les démêlés avec les Dupondt
Les démêlés avec les Dupondt (suite)
Les démêlés avec les Dupondt (fin)

Il s'agit là du premier album à faire preuve d'une grande rigueur narrative, à l'inverse des récits précédents qui ne sont que suites pas toujours logiques de péripéties et rebondissements. De plus, la tonalité du Lotus Bleu est très engagée : le récit s'élève en effet contre l'occupation japonaise en Chine (cela est d'actualité, car la guerre sino-japonaise fait rage depuis 1931) et les compromissions des Occidentaux, toujours prêts à favoriser une agression étrangère du moment qu'elle est conforme à leurs intérêts. Que nous sommes loin de la tonalité méchamment anti-bolchévique, ou bêtement pro-colonialiste observée quelques années plus tôt !

On le sait, c'est la rencontre entre Hergé et un Chinois suivant ses études à Louvain, Tchang Tchong-Jen, qui poussera Hergé à dorénavant se documenter sur les pays que Tintin visite, souci manifesté de manière encore plus insistante dans les récits suivants. Ainsi le Lotus bleu dépeint-il la Chine de manière réaliste, par le biais notamment des inscriptions en idéogrammes qui, grâce à Tchang, sont tous authentiques.

Tramway à Shanghaï

Type : décor

Arrivé depuis peu à Shanghaï, Tintin va rencontrer une personne encore anonyme dans une petite rue nommée T'aï Pin Lou; la personne en question est le fils de Monsieur Wang, chef de l'organisation des Fils du Dragon qui lutte contre le trafic d'opium – cette organisation sollicite le concours de Tintin. Pour aller à ce mystérieux rendez-vous, Tintin demande son chemin à un agent, sur fond de rails de tramway; c'est d'ailleurs un tramway que l'on aperçoit à l'arrière-plan sur la première vignette, avec la mention « 1st » pour « première classe » (la scène se situe dans la concession internationale, gérée par les Anglo-Américains).

Page 12

Un faux attentat ferroviaire


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Type : moyen de transport non emprunté

Mitsuhirato, à la fois trafiquant d'opium et agent secret japonais en Chine, organise un faux attentat sur une voie ferrée – il suffit de faire exploser la voie, d'attribuer le forfait à des bandits chinois, de monter l'affaire en épingle par le biais d'une intox parlant de l'attaque meurtrière d'un train, et ainsi justifier l'intervention japonaise en Chine pour des raisons de « maintien de l'ordre ». On le sait, cette scène est directement inspirée de l'actualité de l'époque, à savoir le coup monté de Moukden qui avait déclenché la guerre sino-japonaise en 1931.

Page 21

L'occupation japonaise


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Type : moyen de transport non emprunté

Le coup est réussi puisqu'après une campagne médiatique (comme on dirait de nos jours) savamment orchestrée depuis Tokyo, voici les troupes de l'Empire occupant le territoire chinois.

Page 22

Le voyage à Hou-Kou

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Type : moyen de transport effectivement emprunté

Pour tenter de guérir le fils de M. Wang frappé de folie (le radjaïdjah, la redoutable « arme chimique » des trafiquants d'opium), Tintin doit retrouver M. Fan Se-Yeng, le savant seul à même de conjurer la maladie – celui-ci vient d'être enlevé et une rançon doit être remise contre sa libération, dans une ville imaginaire nommée Hou-Kou, sur le fleuve Yang Tsé-Kiang. C'est là que Tintin se rend en train, mais il doit poursuivre sa route à pied le long de la voie ferrée, pour cause d'inondations. Loin des clichés folkloriques qui marquent les récits précédents, le Lotus Bleu s'inscrit dans la réalité quasi brute car, outre la guerre sino-japonaise, ces inondations tragiques font partie du lot annuel de la Chine. C'est à ce moment précis que Tintin fait une rencontre déterminante : il sauve de la noyade un jeune Chinois nommé Tchang Tchong-Jen, qui deviendra un ami (le seul, avec plus tard le capitaine Haddock). Ce Tchang n'est autre que l'étudiant chinois de Louvain qui apprit à Hergé la richesse de la civilisation chinoise.

Page 42

Démêlés avec les Dupondt

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Type : moyen de transport effectivement emprunté

Sitôt appris la nouvelle de la présence de Tintin à Hou-Kou, Mitsuhirato cherche à le capturer et se sert de ses complices occidentaux, en l'occurence la police américaine de la concession internationale de Shanghaï : en prétendant que Tintin est un suspect dans l'enlèvement de Fan Se-Yeng (c'est bien sûr Mitsuhirato qui l'a fait enlever), cette police prête à toutes les compromissions demande une autorisation à la Sûreté chinoise (dont relève Hou-Kou) afin que ses agents puissent y arrêter Tintin. Et les agents en question ne sont autres... que les Dupondt ! Les deux limiers ont déjà une fine conception du grotesque en arborant ce qu'ils croient être le « costume local » (afin de « se fondre dans la population » - voir également dans Objectif Lune); leur tentative d'arrestation de Tintin bute sur la ruse de Tchang, qui réussit à remplacer leur autorisation officielle, tombée à terre, par un papier portant la mention suivante : « Au cas où vous n'auriez pas remarqué que nous sommes deux fous, en voici la preuve officielle » ! Ce qui explique, dans la vignette du bas, le retour forcé des agents à Shanghaï.

Page 45, page 48

Démêlés avec les Dupondt (suite)

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Type : moyen de transport effectivement emprunté

Hou-Kou s'étant avéré une fausse piste, Tchang et Tintin décident de retourner à Shanghaï, là où se trouve Mitsuhirato, le véritable ravisseur du professeur. Ils attendent le train... dans lequel se trouvent les Dupondt, qui reviennent de Shanghaï pour tenter une nouvelle arrestation ! Et leur rencontre inopinée, entre train et quai, donne lieu à l'un des premiers gags « dupondtesques » qui par la suite, pimenteront très souvent les Aventures.

Page 49, page 50

Démêlés avec les Dupondt (fin)

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Type : moyen de transport effectivement emprunté

Transporté à l'hôpital, Dupond réussit à dire à son collègue Dupont, qui n'avait pas vu Tintin, que celui-ci s'apprête à retourner à Shanghaï. Dupont tente donc de rattraper le train, et – en vertu du principe de la « double peine », maintes fois vérifié par la suite, selon lequel les Dupondt chutent toujours à deux – s'écrase le nez à terre, exactement comme son acolyte quelques minutes plus tôt !
Et lorsque le train arrive à Shanghaï, les agents occidentaux qui ont confié le mandat d'arrêt aux Dupondt ne peuvent que constater leur impuissance à capturer Tintin qui, avec Tchang, est descendu du train peu avant le terminus pour ainsi échapper à la police. Dawson, dans la vignette du bas, résume bien le sentiment qu'éprouveront par la suite tous les adversaires de Tintin : « C'est vexant, à la fin, d'être toujours tenu en échec par ce gamin ! ».

Page 50, page 51



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