Les albums « ferroviaires »
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Publication : à partir du 25 septembre 1939 dans le Petit vingtième, interrompue le 8 mai 1940 par l'occupation allemande en Belgique. Reprise dans Tintin bien plus tard, à partir du 28 octobre 1948. Parution en album couleurs (Casterman) en 1949. Nouvelle parution d'un album profondément transformé, en 1969.
Enquête près de wagons-réservoirs
Les Dupondt embarquent
Un étonnant réseau Decauville
Abdallah veut jouer au train
Retrouvailles avec le capitaine
L'album qui a été le plus remanié : commencé au tout début de la deuxième guerre mondiale, il est repris en 1948 (alors que sont publiés entretemps quatre albums), avec un scénario marqué par la naissance de l'État d'Israël, puis il est transformé en 1969, où la très réelle Palestine est remplacé par un émirat imaginaire, le Khemed. De plus, le capitaine Haddock n'existait pas lorsque le récit fut commencé en 1939, alors que le personnage était bien connu des lecteurs de 1948 : il fallait donc lui ménager une place, dans un scénario qui n'était pas prévu pour lui. Côté ferroviaire, on retiendra un chouette petit réseau Decauville souterrain.
Enquête près de wagons-réservoirs

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Type : décor
Tintin mène son enquête sur l'essence falsifiée responsable de bon nombre d'explosions de moteurs (dont les Dupondt sont des victimes toutes désignées !) : le soir venu, il se promène du côté du port, où sont garés des wagons-réservoirs. Ce début d'enquête en milieu ferroviaire lui permet de dénicher la bonne piste.
Page 6, page 7
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Les Dupondt embarquent
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Type : décor
Les Dupondt ont ordre d'embarquer sur le Speedol Star qui appareille pour le Khemed, point névralgique de la crise pétrolière qui peut dégénérer en guerre. Sur fond de rails portuaires, l'embarquement des deux détectives ne passe pas inaperçu !
Page 7
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Un étonnant réseau Decauville


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Type : décor
Tintin est à la recherche d'Abdallah, le fils de l'émir Ben Kalish Ezab que le redoutable Smith / Müller (déjà vu dans l'Île noire) a enlevé pour exercer un chantage au pétrole sur l'émir. Dans la propriété du ravisseur, Tintin se retrouve dans de vastes galeries équipés de voies Decauville où le sinistre personnage entrepose des explosifs dans le plus grand secret. Ce dispositif est à ce point sophistiqué que Tintin le compare avec la ligne Maginot !
Page 48
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Abdallah veut jouer au train


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Type : décor
C'est à l'intérieur du réseau Decauville, en l'occurrence une cellule servant habituellement à l'entreposage des explosifs, qu'Abdallah est séquestré. Ici, Tintin vient de contraindre le geôlier de libérer Abdallah; mais loin du « pauvre petit chérubin » décrit par son émir de père, Abdallah est un sale mioche gâté-pourri, colérique et arrogant, qui s'avère particulièrement difficile à maîtriser, comme par exemple ici lorsqu'il découvre le petit réseau !
Page 52
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Retrouvailles avec le capitaine

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Type : décor
Et c'est dans ce décor ferroviaire que le capitaine fait soudainement son apparition, alors qu'il a été absent de tout l'album (à part une très brève conversation téléphonique avec Tintin au début, où il annonce qu'il est mobilisé en tant que commandant de cargo) : en effet, ce récit avait été commencé avant le Crabe, où le capitaine apparaît pour la première fois; puis, interrompu par la guerre, il avait été repris après plusieurs récits marqués par l'empreinte de Haddock. Du coup, le scénario d'origine (1939) ne prévoyait aucune place pour le capitaine (et pour cause, celui-ci n'existait pas encore). Mais en 1948, après le Temple du Soleil, on s'attendait évidemment à le voir : d'où cette pirouette de la mobilisation du début, puis cette apparition à la fin, que l'intéressé lui-même, toujours interrompu, ne trouvera jamais l'occasion d'expliquer (à part « c'est à la fois très simple et très compliqué ») !
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